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Dans le monde de l'artisanat, chaque création raconte une histoire unique, mêlant inspiration, créativité et engagement personnel. À travers le parcours d'Olivier, un artisan passionné, nous découvrons ensemble l'histoire et celui qui se cache derrière chaque pièce, l'éthique écoresponsable qui guide son travail, et les défis surmontés pour transformer ses idées. J'ai échangé avec celui dont je suis le parcours depuis plus de deux ans: Découvrez un artisan dévoué, animé par sa passion pour la création et son engagement envers la durabilité, à travers les lignes qui suivent.
Peux-tu partager avec nous l’histoire qui se cache derrière la naissance de ton métier d’artisan ?
Il suffit parfois de pas grand chose.
L’histoire commence avec un couple d’amis qui achète un loft à Arles : Lui en véritable arlésien il voulait une tête de taureau sur un mur. L’inspiration m'est venue pour animer leur bel espace. L’occasion était trop belle : Une jolie palette, une balade en Camargue, je trouve du bois flotté sur les plages.
Peux-tu partager une anecdote inspirante ou un moment clé qui a profondément influencé ton approche créative ou ton parcours en général ?
L’histoire de Anim’OC a donc commencée avec une tête de taureau (nb : mon logo d’ailleurs).
Après une dizaine d’exemplaires exposés sur ma terrasse, l’aventure aurait pu s’arrêter là.
Et puis il y a eu une pandémie mondiale… et un retour forcé à la maison, donc retour à l’atelier et en mode expérimentation : Bien sûr, les premiers dessins finissent à la poubelle, puis je commence ma première production : quelques coups de scie, de ponceuse, martelant quelques clous pour faire tenir le tout. Les premiers prototypes volent dans l'atelier. Mais le dessin s’affine, l’objet prend vie.
Quels éléments ou valeurs caractérisent le plus ton travail en tant qu’artisan, et comment ceux-ci se reflètent-ils dans tes créations ?
Ma vision est simple, je veux que chaque étape, chaque pièce sortent de mes mains.
Alors certes, c’est du temps, de l’énergie, mais c’est primordial à mes yeux.
Comment intègres-tu la dimension écoresponsable dans ton travail, que ce soit dans le choix des
matériaux, les méthodes de fabrication, ou d’autres aspects de ton processus créatif ?
Je décide de ne pas en rester qu’à une simple décoration, la volonté est plus profonde.
Je veux une dimension durable, colorée et écoresponsable.
Je recycle les palettes perdues, du bois voué à la destruction et je sélectionne également des colles et de la peinture fabriquée près de Marseille, à base d’eau et à faible teneur en COV (composés organiques volatils).
Comment sensibilises-tu tes clients à l’importance de l’écoresponsabilité dans le design intérieur, et quelles réactions as-tu observées de leur part ?
Je mets toujours en avant le fait que je chine les palettes tous les jours devant les commerces, j’arpente les trottoirs, que la peinture que j’utilise est une fabrication locale, familiale à Roquefort-la-Bédoule.
Et je me rends compte que cette démarche est très appréciée.
Parle-nous d’une réalisation qui t’a particulièrement marqué(e) dans ta carrière d’artisan. Qu’est-ce qui la rend spéciale, et quelles difficultés as-tu surmontées pour la mener à bien ?
L’incroyable pouvoir des réseaux sociaux. Il suffit parfois d’une photo…
Tout commence en février par une story où je suis identifié.
Un MP envoyé pour faire le repost… quelques échanges, mes petites cigales salonaises à Paris ???
Elles ont été offertes pour porter bonheur dans une maison.
Quelques mois plus tard, la jeune femme apprend que le thème de la prochaine collection de la maison pour laquelle elle travaille sera : La Provence.
Une évidence !!!
Un nouvel MP pour me passer commande pour sa société. Il faut décorer un show-room pour que les revendeurs indépendants viennent signer la collection été 2022.
10 cigales s’envolent pour Paris, nous sommes au mois d'avril. Mais les images doivent rester secrètes.
En juillet, la direction artistique de la maison valide : 2 cigales orneront chaque boutique.
En décembre, 180 cigales seront livrées à Segré, berceau historique de la Maison pour ensuite inonder le monde…
Toutes les boutiques Longchamp.
En quoi consiste le processus créatif type pour toi, de l’idée initiale à la réalisation finale d’une pièce ou d’un projet ?
En fait, ces petites cigales et Anim'oc ne sont pas ma vraie vie, j’entends par là que j’ai un métier à plein temps et que ces jolies bestioles sont venues bouleverser ma vie. Et mes repos…
Alors de temps en temps, pour couper un peu j’imagine d’autres dessins, d’autres créations, alors soit juste par envie ou pour répondre à une demande, et là le crayon et la feuille refont surface.
En tant qu’artisan, comment navigues-tu entre les demandes spécifiques des clients et ta vision artistique personnelle ?
Parfois je vais réaliser une création parce qu’elle m’a été demandée/commandée, et parfois je vais juste être inspiré par ce qui m’entoure et créer un nouvel animal que j’ai imaginé dans ma tête.
Je peux répondre à quasiment toutes les demandes sur-mesure, mais quoi qu’il en soit je garde absolument l’esprit même de Anim’OC : du bois recyclé, ma peinture de Roquefort la Bédoule, et je veux surtout le trait de crayon, un mélange entre l’origami et la courbe, un peu abstrait, simpliste.
Peux-tu nous décrire un projet récent où tu as collaboré avec un architecte/décorateur d’intérieur et comment s’est déroulée cette collaboration ?
Je l’attends…….
Enfin, aurais-tu un prochain projet à nous partager ?
Agrandir la famille Anim’OC en intégrant de nouvelles petites bestioles et peut-être une arrivée en boutique de revendeurs dans la capitale ???
Un grand merci Olivier, pour t'être prêté au jeu des questions/réponses et à très bientôt !
